Vitrine N° 2 :

La deuxième vitrine vous présente dans sa moitié inférieure quelques-uns des fossiles trouvés dans le gisement de Champ Garimond.

Gisement Champ Garimond - (Crétacé supérieur _ 70 à 75 MA)

Situé entre les calcaires du Crétacé inférieur marin et les couches tertiaires continentales à mammifères, ce gisement fut découvert par Saturnin Garimond en 1932. Son attention avait été attirée alors par la présence de gros ossements qu'il détermina comme étant des restes de dinosaures. Les gastéropodes et les Charophytes trouvés en même-temps ont permis de dater le niveau de la fin du Crétacé, soit environ 70 à 75 millions d'années, période qui a précédé de peu l'extinction des dinosaures. Auparavant ce niveau était totalement inconnu dans le Gard.

La richesse en restes osseux du gisement a incité le Laboratoire de paléontologie de l'Université de Montpellier à y effectuer des fouilles intensives pour y rechercher des mammifères, car la fin du Crétacé est une période cruciale dans l'histoire des mammifères. Grâce à l'aide financière de l'American Muséum de New York le laboratoire a pu traiter en 1965, par une méthode lavage-tamisage, environ 8 à 10 tonnes de sédiments. Ces recherches ont abouti, entre autres résultats, à la découverte de deux molaires d'un mammifère primitif. Pour le profane, ce n'est pas grand chose, mais pour les spécialistes c'est un résultat non négligeable puisqu'il s'agissait d'une nouvelle espèce qui a été dédiée à Saturnin Garimond sous le nom de "Labes Garimondi". Ces dents ont été pendant logtemps les seuls restes de mammifères de cet âge trouvés en Europe.

Nous passons ensuite aux gisements du Tertiaire. Ils ont un grand intérêt scientifique et certains des mammifères qui y ont été récoltés depuis un demi-siècle ont acquis une notoriété internationale.

A l'étage au-dessus de champ Garimond, le gisement du Pont, d'âge Lutétien, soit 46 millions d'années environ, représente dans ce bassin le plus ancien niveau fossilifère du Tertiaire.

La célébrité de Robiac afinalement nui à sa conservation, car elle a suscité l'afflux de nombreus fouilleurs pour des récoltes sauvages et mercantiles. L'intérêt de Robiac est surtout dû à l'asmect spectaculaire des restes très abondants de Lophiodon qu'on y trouve. Cet animal appartient à un groupe aujourd'hui éteint ; le Lophiodon ressemblait un peu au Tapir actuel, mais il était beaucoup plus grand et sa taille pouvait atteindre celle de l'Hippopotame. Parmi la soixantaine d'espèces présentes à Robiac se trouvaient des cousins lointains des chevaux comme le Leptolophus ou les Paleotherium par exemple, ou des cousins éloignés des ruminants, le très petit Robiacina et le Xiphodon qui ressemblait à un chameau primitif.

Tous ces animaux se sont éteints sans descendance, à la limite entre l'Eocène et l'Oligocène, autour de moins 34 millions d'années.

 

Quelques pièces exposées :